Ca y est, vous allez vous dire que j’ai pété un plomb et que je vais vous raconter que Glénat éditent de la bande dessinée. Si ça continue comme ça, je vous dirais que Larousse publie des dictionnaires. Ce n’est évidemment pas de cela qu’il s’agit puisque je vais vous parler de Glénat Espagne qui n’est pas qu’une déclinaison de Glénat France mais qui a aussi ses particularités et qui publie des livres épatants sur l’histoire de la bande dessinée, sans équivalence chez nous, grâce à l’éditeur Joan Navarro. A commencer par « Los comics gay » de la biblioteca Dr Vertigo de Santi Valdez qui recense les coupables habituels de « Tom de Finland » à « Anarcoma », la magnifique héroïne ou le magnifique héros, comme on voudra, de El Vibora, la grande revue underground barcelonnaise née en pleine Movida et qui est indubitablement le chef-d’œuvre de Nazario et la meilleure bande dessinée transgenre avec ce que fait Baldazzini et en underground américain « Horny Biker Slut » qui d’ailleurs a été publié en France il y a quelques temps dans l’indifférence générale. Il y a bien sûr « Ralph Koenig », quelques BD espagnoles ou américaines underground que ne n’avais jamais vues et évidemment, (mauvais esprit nécessaire), « Batman et Robin » et le « Tarzan » de Hogarth. Mais aussi « Den » de Corben que j’ai publié à son époque. Et j’ai réalisé tout d’un coup que cela se tenait car, même si le « Tarzan » de Hogarth était destiné à un public généraliste, même si le musclor de Corben était destiné aux amateurs d’heroic fantasy, « Den », avec son gros zizi qui balance dans tous les sens a quelque chose de « Tom de Finland ». Petite aparté, à propos de Hogarth ou plutôt d’Edgar Rice Burroughs, certains on fait bien plus fort.
Voici quelques images extraites du volume 2 numéro 48 et de mes greniers de la revue « Amra », fanzine qui ne parlait en gros que de Edgar Rice Burroughs et de Robert Howard, l’auteur de « Conan » et dont je vous montre quelques images : décidément, pour les amateurs d’héroic fantasy purs et durs, les frontières se brouillent car voici quelques dessins (non, ce ne sont pas des photos mais des dessins après photos) de Paul Gerrior et puis aussi à propos de « Conan », quelques images de Georges Barr. Vous verrez que « Tom de Finland » n’est pas loin et que décidément à partir du moment où on fait dans le musclé, dévêtu ou au contraire à peine, vêtu d’un slip en fourrure ou en cuir, on attire forcément des sensibilités diverses.
C’est à ma connaissance le meilleur ouvrage publié, tous pays confondus, sur la BD homo et ils n’oublient pas par exemple les innombrables comics bishonen japonais sur lesquels je reviendrais un jour. Mon seul regret est que ce livre ne parle pas des comics lesbiens sur lesquels il n’y a pour l’instant, nulle part d’ouvrages de référence conséquent.
Et demain je vous parlerai de deux ouvrages qui se complètent parfaitement et qui sont comme un continent oublié ou comme un coffre aux trésors ou aux souvenirs devenus précieux qu’on découvre au fond d’un débarras, à la cave ou au grenier.
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